La coque se découpe en deux pièces reliées par une charnière se situant approximativement au niveau de la cheville :
Nous pouvons observer différentes technologies :
Si celle-ci est trop souple vous perdrez en maniabilité et en précision, le but d’une chaussure de ski est d’être un prolongement de la jambe. À l’inverse, si le collier est trop rigide pour votre gabarit / utilisation / niveau, cela risque d’écourter vos journées de ski par le niveau d’inconfort que cela va générer.
La rigidité va varier en fonction des matériaux utilisés. En général, nous pouvons retrouver des plastiques plus ou moins denses qui peuvent être associés parfois à d’autres matériaux tel que le carbone pour optimiser la rigidité et/ou le poids.
Le maintien latéral :
Le maintien est très important, il va définir si vous allez garder la main sur vos skis. C’est au niveau du sabot que tout se passe pour le maintien du pied et de la cheville.
Il est à noter que les modèles “hommes” et les modèles “femmes” sont fabriqués dans des moules différents pour s’adapter à la morphologie, que ce soit concernant la largeur ou la hauteur du pied. Une mesure toute aussi importante que la longueur du pied rentre alors en jeu, il s’agit de la largeur aux métatarses (aussi appelée “Last”).
Si on entend souvent le conseil : "N’achète surtout pas les chaussures de cette marque, elles sont trop ajustées / trop larges." Cependant, cela n’est plus vraiment d’actualité. Aujourd'hui, pour s'adapter à une plus grande variété de profils et ne plus se limiter à une petite part du marché, les marques proposent des coques de différentes largeurs sur un même modèle ou offrent des collections avec plusieurs options de largeur.
La largeur de la chaussure :
Le critère du volume et de la largeur du sabot n’est pas non plus à laisser au hasard. Cette largeur se mesure au niveau le plus large de votre pied, au niveau des métatarses.
Nous pouvons retrouver, parfois, accolées au libellé de certaines paires de chaussures de ski les mentions suivantes :
Les indications de largeur données ci-dessus sont en général valables pour les pointures :
Pour chaque pointure supplémentaire, la largeur augmente de 2mm environ (exemple : 102mm en 23.5 et 104mm en 24.5).
La largeur évolue proportionnellement à la taille de la chaussure.
Les skieurs de compétition et professionnels recherchant la performance et la précision peuvent même descendre avec des chaussures aux “Last” environnant les 95/96mm dans un objectif de fluidifier / favoriser le transfert d’énergie entre le moment où le skieur appuie et celui où les skis réagissent.
Dans ce dernier cas, la plupart des skieurs “normalement constitués” enlèveraient ces chaussures après la première descente tellement les pieds seraient contraints.
Les débords de semelle :
Les débords avant et arrière sont automatiquement présents sur les chaussures de ski alpin et vont permettre de faire le lien avec vos fixations et donc vos skis. Le débord avant s’insère dans la butée et le débord arrière est maintenu par la talonnière.
Particularité importante à prendre en compte pour les chaussures de ski de randonnée, on note la présence d’un insert de chaque côté du débord avant pour que les mâchoires des fixations de ski de randonnée puissent s’y insérer. Particularité aussi sur le débord arrière avec deux fentes destinées à accueillir la fourchette des talonnières du même genre.
Cette partie, qui vous protège du sol et apporte l’accroche sur les terrains les plus exigeants de nos montagnes et est directement greffée au sabot par un processus d'emboîtement par vissage ou moulage (monobloc) avec le sabot dans le cas des paires de “race”.
Pour le grip plusieurs matières et configurations :
La compatibilité :
Il existe plusieurs normes de chaussures, définies par les différents blocs semelles existants (grip / rocker / inserts /…). Voici donc un tableau qui va vous permettre d’éviter de commander des chaussures incompatibles avec les fixations.
Normes chaussures
Normes fixations |
ISO 5355 Chaussures alpines |
ISO 23223 GripWalk |
ISO 9523 WTR (Walk To Ride) |
ISO 9523 Chaussures de randonnée avec inserts |
Chaussures non-normées avec inserts |
ISO 9462 Fixations alpines |
V |
X |
X |
X |
X |
ISO 9462 ISO 13992 GripWalk |
V |
V |
X |
X |
X |
ISO 9462 ISO 13992 MNC (Multi Normes Certifiées) |
V |
V |
V |
V |
X |
ISO 9462 Sole ID |
V |
V |
V |
V |
X |
ISO 13992 Fixations randonnée |
V* |
V* |
V* |
V* |
V |
* Si les chaussures sont équipées d’inserts
À savoir : Certains modèles de chaussures de ski sont équipés d’origine avec des semelles GripWalk compatibles uniquement avec les fixations normées ISO 9462 et ISO 13992. Ainsi parfois, certaines parties de la semelle présentées sous forme de “pads” peuvent être changées dans le but de rendre les chaussures compatibles avec les fixations alpines normées uniquement ISO 9462.
Allons-y dans l’ordre, d’abord les crochets qui sont rivetés d’un côté du collier et en face desquels on retrouve des crémaillères. Ce sont les éléments principaux qui vont permettre de gérer le serrage tout au long de vos sorties, car oui les pieds prennent de plus en plus de volume (dit plus simplement “ils gonflent”), entre le départ du parking au petit matin et le retour en fin de journée.
Les couples crochets / crémaillères étant la plupart du temps au nombre de 4 (deux sur le collier / deux sur le sabot) vous permettent de personnaliser le serrage sur chaque zone. Pour aller encore plus loin dans ce sens, il est possible de gérer la longueur des crochets via un réglage millimétrique.
On retrouve certaines chaussures de ski avec 2 voire 3 crochets en fonction du maintien et des technologies que les marques souhaitent apporter au modèle.
De plus, afin de finaliser l’ajustement du serrage, nous retrouvons un strap sur le haut du collier. C’est une sangle avec velcro ou booster qui, en passant dans une boucle, permet de verrouiller la partie haute du collier.
Certaines paires sont équipées du BOA® Fit System, un système de serrage innovant créé par la marque américaine BOA®. Ce système breveté promet un réglage permettant une répartition optimale de la pression. Alliant confort et performance, il est possible de garder le réglage parfait en l'ajustant rapidement et facilement tout au long de la journée selon vos besoins.
Les chaussons sont au contact direct de vos pieds et vont définir le confort et l’isolation thermique que ne peut apporter la coque. Certains ont même une finition en polaire ou électrique (apport de chaleur) pour les plus frileux. Ils sont découpés de telle sorte que l’on ait des languettes qui puissent se positionner devant le tibia.
Les chaussons peuvent être retirés facilement en ouvrant les crochets et en poussant la partie haute en direction de la languette. Il est conseillé de sortir vos chaussons de la coque après chaque utilisation pour les faire sécher (transpiration / neige / etc…).
Nous pouvons distinguer trois types de chaussons :
Les magasins Snowleader sont équipés du matériel nécessaire pour ajuster vos chaussons à votre morphologie. Nos conseillers en boutique pourront aussi vous proposer d’autres prestations :
Le but de toutes ces interventions est de permettre de skier dans le confort et ce quelles que soient les particularités de vos pieds.
Vous trouverez ci-dessous quelques ressources pour en savoir plus avant de prendre rendez-vous avec nos techniciens en boutique. Vous vous sentirez aussi bien dans vos chaussures de ski que dans vos charentaises :
La première chose à faire est de prendre les différentes mesures de vos pieds. Pour cela vous pouvez utiliser le document SIDAS mis à votre disposition en lien dans la plupart des fiches techniques sur le site Snowleader.
Ce document va vous permettre de :
La valeur que vous venez de trouver doit être ajustée en fonction de votre pratique et de la morphologie de vos pieds.
Plusieurs ajustements sont possibles:
Rappelez-vous ! Vos pieds gonflent au cours de la journée, il serait dommage de se retrouver compressé au bout de quelques descentes. La marge est nécessaire pour que vos pieds prennent leur place confortablement.
Les premières caractéristiques à prendre en compte pour réduire le nombre de possibilités sont :
On peut faire les généralités suivantes :
À cela, vous pouvez ajouter vos priorités (confort / dynamisme / réactivité / exigence physique / …). Plus le flex est élevé, plus l’utilisation des chaussures va être éprouvante physiquement et plus il faut être attentif / concentré pour éviter les chutes à répétition.
Par contre, comme évoqué au début de l’article, l’objectif d’un skieur, d’autant plus s’il vise la performance, est de ressentir ses chaussures comme étant le prolongement de ses jambes. En d’autres termes, elles doivent être suffisamment rigides pour ne pas plier sous les appuis et ainsi conserver la précision et la réactivité nécessaires à une pratique sportive (vitesse / intensité / …).
Ne pas faire de généralités, puisque par exemple dans le monde du freestyle, même pour un niveau élevé il sera plus confortable de conserver un flex moyen pour bien encaisser les chocs à l’atterrissage et de garder une liberté de mouvements dans les figures.
“All-mountain” = polyvalence maximum.
On parle de matériel à tout faire, les chaussures les plus complètes qui offrent le meilleur compromis confort / performance pour une pratique sur piste et en hors-piste (différence avec Freeride). Naturellement, le collier est légèrement incliné vers l’avant pour favoriser la “position ski” qui consiste à venir s’appuyer sur la languette, position dans laquelle le skieur est le plus efficace.
Cette inclinaison varie selon les modèles et vous l’aurez compris, plus cette caractéristique est amplifiée plus on donne priorité à la performance, au détriment du confort pour les skieurs tendant vers une pratique “loisir”.
Les modèles composant cette gamme sont adressés à un public averti, pour la simple et bonne raison que l’indice de flex n’est généralement pas en dessous de 120. D’autre part, rappelez-vous, nous avons évoqué précédemment le sujet du “last” particulier à ce type de chaussures adapté donc aux pieds fins ou à une utilisation qui ne se fera pas sur la journée entière. Pour disposer d’encore plus de précision, le collier est bien sûr plus incliné vers l’avant que les chaussures des autres gammes.
Toutes ces caractéristiques particulières aux chaussures de race les rendent performantes pour les skieurs faisant la chasse aux centièmes lors de leurs descentes dans les différentes disciplines de ski alpin (slalom / géant / descente / etc…). Même si le flex correspond à la plupart de vos critères, si vous n’avez pas l’utilisation et le niveau adapté, les chaussures race se montreront inconfortables.
On reprend le même concept que pour les chaussures all-mountain / piste avec un collier moins incliné vers l’avant, mais les principales différences se font au niveau de l’accessoirisation. On retrouve la plupart du temps un système de débrayage (levier qui se trouve au niveau du tendon) pour rendre les déplacements plus confortables dans les phases de portages des skis, en offrant une mobilité accrue au niveau de la charnière (débattement). La présence de semelles antidérapantes va aussi dans ce sens, pour une meilleure accroche sur tous les terrains que ce soit dans la station en après-ski ou pour une marche d’approche dans le but d’atteindre un sommet.
Certains modèles sont équipés de pièces amovibles (pad en caoutchouc par exemple) visant à encaisser / absorber les chocs occasionnés par des sauts d’une grande amplitude (backcountry = freeride + freestyle), associée à une languette plus épaisse vous disposerez d’un équipement adapté pour enchaîner les tricks sans douleurs. De même que pour les chaussures race, le flex est plus élevé pour pouvoir maîtriser ses skis et rester debout dans toutes les conditions : trafolle (hors-piste poudreux à l’origine, tracé et creusé après le passage de plusieurs skieurs) / poudreuse / barres rocheuses / pillows / etc…
Voici le type de chaussures le plus polyvalent en termes de pratique, puisque le petit plus par rapport aux chaussures freeride est la présence d’inserts avant / arrière, les rendant compatibles avec les fixations de ski de randonnée. Elles seront toutefois en moyenne plus légères et plus souples.
On ouvre les portes sur une autre discipline, tout dans la conception est fait pour apporter confort et sécurité, critères essentiels pour pratiquer dans les endroits où vous pouvez vous retrouver et qui parfois peuvent vous emmener sur un sport encore plus complet et nécessitant plus d’équipement, l’alpinisme.
Les principales caractéristiques sont les suivantes :
Le questionnement qui revient le plus souvent avec l’explosion du nombre de pratiquants de ski de randonnée depuis quelques années, concerne le compromis entre confort à la montée et performance en descente. Il convient donc de faire le point sur l’utilisation que vous voulez avoir de votre matériel :
En reprenant tous les points détaillés précédemment et en y ajoutant quelques conseils supplémentaires, nous allons vous donner la recette magique pour mettre un maximum de chance de votre côté dans le but de valider un modèle de chaussures de ski en les essayant chez vous.
Nous l’avons évoqué, le maintien est essentiel, que vous soyez débutant pour progresser ou expert pour grappiller des centièmes sur vos concurrents. Pour avoir une idée représentative de la correspondance entre vos nouvelles chaussures et votre morphologie, il est préférable de les essayer en fin de journée, car les pieds / jambes auront pris un volume se rapprochant de celui qu’ils ont lors d’une activité sportive, ce qui n’est pas le cas si vous les essayez au saut du lit.
Pour que vous chaussiez facilement, plutôt que de pousser la languette vers l’avant du collier, positionnez vos deux pouces de telle manière à pousser la languette et les deux côtés du collier vers l’extérieur, ainsi le passage du cou du pied est plus simple.
Ensuite, serrez modérément les crochets en partant du bas et place aux premières sensations !
Si vous touchez le bout des chaussures avec vos orteils, c'est normal. Pour juger si la pointure est la bonne, il faut venir en appui sur la languette avec vos tibias (= position ski). S’il n’y a plus de contact, c’est-à-dire même pas effleurer, alors la longueur des chaussures est la bonne. C’est le bon moment aussi pour juger le “flex” selon les critères que nous avons énoncés dans la partie de l’article qui y est dédiée.
Toujours dans la même position, faites attention maintenant à votre talon, le pied ne doit pas se lever excessivement à l’arrière, sous peine de ne plus bénéficier du maintien attendu.
Quelle que soit la zone à laquelle vous prêtez attention (collier ou sabot / mollet, cheville ou pied) vous ne devez ressentir aucun point de pression vous provoquant une gêne ou une douleur insoutenable. Cela arrive plus probablement sur les zones suivantes :
En résumé, choisir et confirmer qu’une paire de chaussures de ski vous correspond, sans même l’avoir essayé sur son terrain de prédilection est possible !
En amont, il faut vous connaître, être clair sur votre niveau / utilisation / pratique actuelle ou future, prendre en compte la morphologie de vos jambes.
Pendant l’essayage, écoutez-vous et prenez votre temps. Pas de stress, vous pouvez nous retourner les chaussures au cas où elles ne vous iraient pas (dans l’état d’origine).
Et bien, les techniciens bootfitter sont à votre disposition pour en faire des chaussures 100% personnalisées. Que ce soit pour un complément de confort ou parce que finalement vous rencontrez une gêne après une ou plusieurs utilisations, il y a toujours des solutions. De plus, un guide des tailles est mis a votre disposition sur notre site pour vous aider.
Bien sûr, avant d’effectuer votre achat, si vous avez besoin d’un avis extérieur dans le but d’affiner votre recherche parmi toutes ces références, notre équipe des Rebloch’Experts se tient à votre disposition !
Les Rebloch’Experts